Autour de Somain et d'Aniche, six jeunes envoyés dans les quartiers pour annoncer l'Evangile

Les pères Jean-Roland Congo et Jean-Marie Moura ont accueilli dans leurs paroisses six jeunes, séminaristes et laïcs, qui ont sillonné en binôme les quartiers d’Aniche et de Somain. Ils ont raconté leur expérience, en présence de Monseigneur Dollmann.

Mi-juillet, la communauté du chemin néo-catéchuménal a organisé un grand rassemblement de jeunes en Belgique. Ceux qui le voulaient étaient envoyés annoncer l’Evangile durant quatre jours. Les Pères Jean-Roland Congo et Jean-Marie Moura ont ainsi accepté de les accueillir et Monseigneur Dollmann les a rencontrés afin qu'ils témoignent de ce qu'ils avaient vécu.

Ils ont annoncé l’Evangile dans des lieux inhabituels, sillonnant en binôme les quartiers d’Aniche et de Somain sans programme, avec pour seul point de repères la messe quotidienne. Ils ont essuyé des refus, vécu l'indifférence, mais comment ne pas être touché par leur audace ?  "Ils ont pu échanger autant avec des jeunes marginaux assis à l’écart au coin d’une rue, qu’avec des adolescents les conviant à une partie de foot. Ils ont été accueillis autant par des personnes seules que par des familles, explique Monseigneur Dollmann. Ils n’ont pas manqué de nourriture ; des commerçants leur ont offert un sandwich ou un kebab, et des ouvriers d’un chantier n’ont pas hésité à leur partager le surplus de leur repas tiré du sac. Ils ont été hébergés les quatre nuits sous un toit ; un binôme a néanmoins fait l’expérience insolite de la voiture, un habitant en attente de logement les y ayant invités."

Découvrir l'étincelle d'humanité et de foi

Lors de la rencontre avec notre archevêque, un des jeunes a partagé son cheminement intérieur sur les quatre jours de mission. Au début, il était tenté d’abandonner, et il n’a su tenir qu’en s’appuyant sur la persévérance de son confrère. "En le regardant faire, il a découvert qu’il avait d’abord à aimer les personnes qu’il croisait, surtout celles qui semblaient se résigner à leur précarité matérielle et humaine et ne plus rien attendre de Dieu ou de la société", poursuit Monseigneur Dollmann. 

Et d'ajouter : "Cherchant à écarter les barrières du préjugé et de l’appréhension, il a su petit à petit écouter leurs souffrances et leurs questionnements et ainsi découvrir l’étincelle d’humanité et de foi qui pouvaient les habiter. Il a notamment évoqué le groupe de jeunes de son âge, consommateurs d’alcool et de drogues. Dans leur échange, l’un a partagé la violence intrafamiliale dont il a été victime, et un autre, l’évolution d’un cancer qui semble incurable. Même si la rencontre n’a pas changé extérieurement leur situation, elle aura au-moins permis un temps de paix et l’ouverture à l’espérance dans le Christ, sauveur et ami des hommes."

Un beau souffle d'espérance. 

 

Article publié par Service communication • Publié le Vendredi 19 juillet 2024 • 1092 visites

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